Le mal des flingueurs disparus

Avec 3 points  sur les trois matchs consécutifs joués contre des concurrents directs, les sangliers sont désormais de plein pied sur une pente glissante qui, avouons-le, sans sursaut d’orgueil et un supplément d’âme, pourrait les conduire progressivement vers le championnat régional. Sur les cinq derniers matchs, on y va tout droit si il est répété à chaque sortie la partition de ce samedi, et si on ne sort d’une léthargie contagieuse. On pourrait répéter à l’infini les maux qui collent aux basques depuis le début de saison à savoir la psychose des surfaces de réparation, et toute absence chirurgicale en pénétrant dans les 18m. On peut dire que rares sont de tels matchs  où, sur 90 mns, on arrive à ne cadrer qu’un seul ballon non dangereux, sur disons, quatre munitions gaspillées. S’il est vrai que St. Philbert mérite sa victoire, ce n’était pourtant pas un foudre de guerre qui s’est abattue sur nos patronnés. La seule différence, l’envie et la rage pour quitter la dernière place étaient chez eux, et ils l’ont utilisée au mieux. A ne pas négliger cependant, le « goal average » positif de + 1 sur les deux matchs en cas d’égalité lors de la dernière journée.

US SAINT PHILBERT GRAND LIEU     1   –   0      TA RENNES

But pour saint PHILBERT : A. HAMMOUDI (40^ème)

Et pourtant le match aurait pu prendre un toute autre aspect, si dès la 2^ème mn, D.  KOULATE en se présentant seul dans les 18 m n’avait pas tergiversé en ralentissant sa course pour finalement mettre une frappe au- dessus.  Premier tournant du match, car, après un bon départ, ce sera la seule véritable mise en danger  de M. GOHIER, le gardien PHILIBERTAIN. Mi –temps équilibré dans le jeu et dans le manque de danger dans les surfaces. On notera pour les locaux une frappe de C. ARTAILLOU passant devant les buts de la BOUILLE (17^ème) et surtout, leur but en attaque placée où J. KENON et M. BOCHEREAU embarquaient la défense TAÎSTE avant de servir A. HAMMOUDI, qui après un dernier crochet s’en venait battre la BOUILLE de près (40^ème)

On pouvait penser que les sangliers allaient peut-être nous faire la seconde mi-temps de La ROCHE SUR YON en mettant intensité et impact nécessaire pour revenir au score. On allait hélas vite déchanter, le jeu allait se déliter et, au contraire, ce sont les PHILIBERTAINS qui auraient très bien pu prendre le large en trois occasions, coup sur coup,  47^ème suite à un coup franc de C. ARTAILLOU et J. KENON (48^ème), puis un débordement de M. CORDOUAN, (52^ème) dont le centre était repris de peu à côté par A. HAMMOUADI. Et la révolte TAÏSTE, direz-vous,  il n’y en aura pas, abusant de longs ballons ou de centres à géométrie variable, jamais la défense adverse ne sera véritablement en danger. Et le peu quand  ça aura été le cas, on aura une frappe petit filet extérieur de D. KOULATE (60^ème) une tête sans danger de T. MARTEAU (64^ème) qui venait d’entrer, et un centre inexplicable de M. CROCQ  alors qu’il se trouvait seul devant le gardien, résumant à lui seul  que la TA a  désormais le mal des flingueurs disparus.  On aurait pu continuer ainsi des heures et plus rien n’aurait changé dans une mi-temps des plus soporifiques.

Hardi sangliers, rebellez vous, vous avez sur la poitrine le blason la hure du Capitaine Grenadier de la Tour d’Auvergne, homme qui ne lâchait jamais, exigeant sur lui-même, intransigeant sur l’honneur, peur de rien, et combattant jusqu’à la dernière heure. Tout est donc loin d’être déterminé, laisser tomber la peur de perdre, donner tout, flinguer devant les buts, reprendre de la confiance en prenant du plaisir. Et ceci, dès la semaine prochaine, en recevant FONTENAY LE COMTE à Salengro