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Ces « MINOTS » attendus en haut de l’affiche

Ils s’appellent Ronaldo, Florian, Raphaël, Morgann, Titouan, Félix, Noah, Anthony, Eliott, Sofiane, Flavien, Ange et d’autres encore, tous à quelques rares exceptions,  ils ont fait leur gamme et leur apprentissage du ballon rond en recevant la formation labellisée de la TA dirigée par Marc PERROT. En pratiquant la compétition dans les plus hautes sphères régionales de chaque catégorie, ils sont prêts à 17 ans pour quelques-uns ou à la sortie des  18 ans pour la grande majorité, à franchir le tremplin les conduisant au monde des seniors. Finis les rêves idylliques de l’adolescence sur la  compilation de tant de matchs réussis et ressassés, c’est enfin l’entrée dans le monde éparse et inconnu des adultes du football. On s‘est vu un joueur abouti, et soudainement c’est l’arène de tous les footballs qui vient se confronter à la dure réalité d’un chemin parsemé d’embûches visant à atteindre le graal de leurs espérances

                « La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer »

Peter drucker

Trop peu de jeunes intègrent l’équipe fanion N3 de la TA, tel était le constat de Jacques LE NORMAND après son arrivée, il y a 18 mois au poste de Directeur Sportif. La TA forme de nombreux jeunes, évoluant pour la plupart durant leur parcours au plus haut niveau des compétitions régionales et la question restait posée, comment se fait-il que lors du passage dans le monde des seniors TAÏSTE, ils sont si peu nombreux à l’intégrer, soit en arrêtant ou en quittant rapidement leur club formateur pour d’autres horizons …?

Et pourquoi ne pas continuer avec son club formateur… ?

En réalité, ce n’est pas parce qu’on a pratiqué dans l’élite régionale chez les jeunes, que techniquement on a du potentiel, qu’on n’a plus rien à apprendre et que l’on devient illico presto tout de suite un crack de R2, R1 ou N3  en senior. Un temps d’adaptation est nécessaire, il faut l’accompagner. Rencontrer de plus anciens ayant quelques années de vestiaire dans le monde senior, c’est affronter des renards du ballon rond, rompus à toutes les ficelles du métier, de l’expérience, du physique, de l’engagement, de l’intensité, tout le panel du briscard qu’un jeune marcassin, même très doué techniquement n’a pas encore à sa portée en foulant les pelouses de ce nouveau monde.

Entre L. ROYER et C. LE NORMAND en haut: E. LAMINE, M. LE ROUX, F PACARY; en bas: R. CLENET, S. TOURISS, T. LE BRETON

L’avis de nos marcassins

Morgan LE ROUX : « Il y a un temps d’adaptation à avoir que ce soit sur les entrainements ou sur les matchs, densité dans les contacts, rapidité du jeu. Pour arriver en N3, ça demande plus d’investissement et être à fond dans chaque entrainement, dans chaque match, que ce soit en R2 ou en R3. Il y a beaucoup plus d’efforts physiques, techniquement, il faut lire le jeu et prendre les décisions plus rapidement et tout cela ça demande de se donner à fond en permanence. »

Titouan LE BRETON : « Il y a beaucoup de différence. Déjà dans la préparation du match, en N3 par exemple, il y a beaucoup plus de consignes précises sur les adversaires, apprendre à se concentrer en permanence, toujours être à l’affût car à ce niveau, c’est toujours le manque de concentration qui se paie cher, puis globalement dans le rythme, plus d’intensité, ça va plus vite, et tactiquement il faut être plus précis. Il est important de passer par un niveau plus bas en rentrant dans le monde senior, car déjà ça change de la formation. On a tendance à croire que lorsqu’on joue en région en jeunes on va facilement passer en senior mais ce n’est pas forcément le cas, en fait c’est un autre football, surtout que dans le monde senior région, on joue contre des vieux briscards qui connaissent le niveau, qui sont là depuis longtemps et qui ont plus de malices. Ca va être surtout dans l’impact, au début c’était plus compliqué, on se fait rentrer dedans quand on est jeune. Rester bien dans son match n’est pas facile car les plus expérimentés essaient de nous faire sortir en mettant beaucoup d’impact, comme cela il font déjouer les jeunes. Pour, moi en tous cas, mon année en R3 m’a été très bénéfique. Il faut être patient au début, si on est sérieux dans le travail, le tour viendra à un moment ou à un autre. »

de gauche à droite: S. TOURISS, S. BENIHI QUINTO, F. LR LAY, A. GUILMAND, T. LE BRETON

Noah DUCLOVEL « A partir de 13 ans, j’ai eu une excellente formation de base et ma transition avec le monde senior n‘a pas été forcément rapide mais réussie car en passant par la R3, j’ai pu avoir une continuité dans ma formation tout en ayant un niveau d’exigence un peu plus élevé pour passer en R2 et puis tout récemment en N3. Dès le passage en R2, l’exigence sur soi-même passe un nouveau palier avec plus de sérieux et d’intensité dans les contacts et en N3, tout va plus vite, on s’aperçoit qu’on doit être à 100 % dans son match et en veille permanente sur la lecture du jeu pour se trouver au bon endroit au bon moment »

Anthony GUILMAND : « le passage de jeunes à seniors est un palier énorme, ce n’est plus du tout le même type de jeu. C’est plus physique, c’est plus hargneux. Je me suis très vite adapté en y rentrant dès 17 ans. En arrivant en R2, c’est plus rapide, c’est plus technique, il y a plus de système de passes combinées, plus de schémas et de dispositifs travaillés, j’ai trouvé un gros écart entre la R2 et la R3. En N3, on doit être au top sur sa technique, la vision du jeu prend une grande importance, il faut toujours être tonique, bien sur ses appuis, il faut tout le temps être prêt, le ballon peut arriver n’importe où et ça demande une concentration maximale et ininterrompue. J’y prends plein de plaisir et j’espère bien y arriver. »

Exception faite des quelques-uns appelés vers des clubs plus huppés, il est donc apparu indispensable aux dirigeants de la TA  de rajouter les outils nécessaires par une phase complémentaire d’adaptation. Avec la chance de posséder 5 équipes seniors, dont une base de consolidation, l’équipe R3, tout est  mis à disposition pour continuer à progresser en y ajoutant le paquetage complet d’un joueur senior. L’objectif étant de franchir le plus rapidement possible, par des paliers complémentaires, toute la panoplie d’un footballeur laissant entrevoir les possibilités d’atteindre le haut niveau national. 

de gauche à droite: M. LE ROUX, R. FREITAS, N. DUCLOVEL, T. LE BRETON

Un projet d’accompagnement renforcé

Dès le début de cette saison 2023-2024, avec l’arrivée de Yanis LE DORSE, le projet TAÏSTE a donc été revu pour tenter d’établir non plus un couloir étroit mais une véritable passerelle sans frontières pour que la post formation comprenant les équipes seniors  (D3 , D2, R3) puissent cohabiter avec trois équipes jeunes (U18 A et B, U17 N). Par ailleurs, un groupe Pré National Senior composé de l’effectif R2 de C. LE NORMAND, essentiellement les meilleurs jeunes ayant déjà fait leur preuve, travaillent en proximité et dans l’antichambre de la N3.

C’est donc toute une adaptation cadrée et suivie individuellement par un projet tenant compte du profil du joueur, que peut être inculqué avec un travail de réflexion, sur  un plus large volume de jeu en intensité, impact, lecture du jeu, accélération, vitesse et répétition des efforts soutenus et sur le mental. Le projet lancé en début de saison, dans ses premiers résultats semble commencer à porter ses fruits.

Profitant des compétitions interrompues durant les vacances de février nos marcassins ont pu se tester grandeur nature dans des matchs amicaux en étant incorporés dans chacune des équipes N3 contre LAVAL (2-4), R2 avec des R3 contre CHARTRES R1 (3 – 1) et R3 avec uniquement quelques U19 ,des U18 en grand nombre, et U17 contre CHARTRES  (1ER de leur groupe D1) avec une victoire  4-1.

de gauche à droite: H. DA MOTA, N.POTAUX, M.ENSABI, V. OUZANNOU

Le projet vu par Jacques LE NORMAND directeur sportif

« Un constat : je l’ai fait avant ma prise de fonction de directeur sportif. Il n’y a plus suffisamment de jeunes TAÏSTES en équipe fanion. Entraîneur sur mes dernières saisons j’aurais souhaité disposer de plus de joueurs issus de la formation, comme cela a pu être le cas sur certaines années (Les CAROFF, DREUSLIN, les frères AUBRY, DELAUNAY, BELLIER BLANDIN, NABIAS, CALVEZ, YVIQUEL, AÏT LAHHIB EL HOCINE, DURAND, MESSOUTER, ODULES, MAGNON, ROUAULT voire N. BENCHIR devenu coach en National TA Futsal, F. BOSSARD coach D2 pour ne citer qu’eux….) Nous avons des ressources, mais force est de constater qu’il faut maintenant plus de temps à un jeune  pour accéder au plus haut niveau chez nous. La maturation est plus lente, et l’approche du monde sénior pour un bon jeune U17 ou U18 de niveau R1 doit être anticipée. Il nous appartient d’aguerrir le jeune sur des niveaux intermédiaires avant d’accéder à l’équipe N3. Exemple : Titouan LE BRETON a mis plus de 2 saisons avant d’intégrer le groupe N3 et de jouer en N3. C’est aussi le cas des Félix DESRUES, Morgan LE ROUX, Raphaël CLENET, Sofiane TOURISS, Noah DUCLOVEL entre autres qui devraient comptabiliser, à l’heure actuelle, plus de temps de jeu en N3. D’autres arrivent, les Eliott LAMIRE, Flavien LELAY les 2005, Ange Escudé 2004 se rapprochent du niveau et poursuivent leur progression. Anthony Guilmand 2005 nouvellement arrivé au club correspond à ce profil de jeune espoir plein de promesses.

L’idée est par conséquent d’accélérer le processus de formation et d’activer le processus d’intégration séniors. C’est pourquoi j’ai insisté pour créer ces 4 groupes d’entraînement séniors avec ces 4 paliers d’entraînements : Un niveau N3, un niveau Pré-national composé de 16 joueurs à 18 jeunes proche du niveau N3, un groupe régional et un groupe district. L’autre idée qui fait suite à l’activation du processus d’intégration a été de placer Yannis LE DORSE, de retour au club, responsable de la post-formation en englobant une vision sortie U17, U18, vers District et Régional 3. Les passerelles sont activées de plus en plus tôt sur les groupes d’entraînement et sur les temps de compétition. Puis ensuite Clément LE NORMAND responsable du groupe pré-national doit terminer le process d’accession vers le groupe de Ludovic ROYER en N3.

Les différents axes de travail appréhendés  

Gagner des temps de jeu et des expériences avec des mises sous pression plus fortes qui viennent perturber les qualités techniques de base, avec une densité plus contraignante de jeu dans les petits espaces. Une capacité à répéter les efforts à des intensités plus élevées dans les courses et les replacements. Une vitesse gestuelle avec le ballon, une technique plus sobre associée à une prise d’informations plus rapide. Une lecture de jeu plus pertinente sur des contextes différents, de nouvelles adversités et de nouveaux problèmes….Mais surtout l’élément incontournable pour intégrer ces différents paliers reste, pour moi, l’approche mentale : lucidité sur son niveau, sur ses performances, humilité et respect des niveaux proposés. La connaissance de soi, de ses capacités, de son potentiel avec l’idée de ne pas brûler les étapes. Gérer ses émotions, canaliser ses frustrations, et surtout garder cette notion du plaisir de jouer. Un joueur peut passer d’un niveau à l’autre en très peu de temps au cours d’une même maison, surtout s’il reste à l’écoute des conseils avisés du staff technique. Les jeunes joueurs doivent avoir une vision à plus long terme sur leur parcours et non une vision raccourcie (être titulaire tout de suite et jouer ce WE en équipe 1….)

En conclusion, être jeune TAÏSTE cela revient à préparer son parcours avec des paliers à franchir en vue d’atteindre un objectif individuel et collectif en concertation avec le staff technique et en s’inscrivant dans un projet de réussite avec la TA . »

Finalement les amis « TAÏSTE UN JOUR, TAÏSTE TOUJOURS » ne s’écrit pas sur une plage à portée des vents et marées, il s’écrit dans le marbre pour l’éternité. A vous les jeunes de compléter sa reliure dorée, en l’honneur de vos prédécesseurs.

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