La TA7, une force tranquille

Après avoir vaincu son second, il y a deux semaines, la TA se retrouvait ce soir devant le nouveau dauphin, loin des moindres, ayant terminé la saison passée sur le podium. Avec une attaque qui venait d’atomiser St. JACQUES avec 6 buts, on pouvait s’attendre à rencontrer un adversaire aux dents longues et en grande forme à Salengro. Les supporters n’auront pas été déçus, ils auront eu droit à un match intense de la 1^ère à la dernière minute, entre deux équipes joueuses, sans relâchement et sans calcul d’un côté comme de l’autre. Véritablement un football total, beaucoup plus attrayant que ce que l’on aura souvent vu la saison passée en N3, un football qui enracine la passion par son langage collectif et ravive dans les fibres de chacun les heureux moments de sa jeunesse sur les terrains de football. On en redemande. Il est bien dommage, par contre, que nos instances aient su inventer cette saison le carton « monacal » (carton blanc), à l’encontre de toutes expressions naturelles de la nature humaine, qui ce soir, dans un tel match, sans aucune violence, n’avaient aucunement sa place en renvoyant un joueur de chaque équipe, 10 mns sur le banc. Certes, nos sangliers s’en sont sortis vainqueurs, mais félicitations aux Sinagots, ils auront été leur plus bel adversaire depuis le début de saison. Un entraineur disait quand on l’interrogeait sur les objectifs d’une saison, « attendons les résultats des 7 premiers matchs, après le premier 1/4 du championnat passé, là on pourra dresser un premier bilan Et bien disons que la TA 7 s’est installée en force tranquille dans son championnat. 

TA RENNES      1   –    0     US SENE

But pour la TA : Pierre MARQUES (33^ème)

Comme à son habitude, la TA a débuté son match tambour battant, obtenant deux coups de pied arrêtés dans les cinq premières minutes, essayant de désarçonner le bloc défensif Sinagot au plus vite. Très rapidement, on s’apercevait qu’en face il y avait du répondant dans l’assise collective, par des remontées de ballon à une touche de balle. L’intensité habituelle sur les porteurs du ballon, permettait à la TA de couper rapidement toute action dangereuse et de relancer le jeu vers l’avant. Les débordements et la virtuosité de J. BALZAN avec son compère P. MARQUES faisaient souffrir l’aile gauche de la défense amenée à parer au plus pressé pour écarter tout danger. Dans un match très vivant les occasions se faisaient rares et il faudra attendre une frappe tendue de R. MAUGAIN à la 20^ème pour voir M. BELLAMY écarter le véritable 1^er danger en corner. Pressant plus haut et quelque peu dominateur, c’est A. CAROFF, dans un numéro de soliste, après avoir effacé deux défenseurs qui s’offrait la seconde occasion avec un tir bien stoppée par BELLAMY (25^ème). La sortie d’A. POISSONNEAU blessé et l’entrée un peu longue de son remplaçant permettait aux banlieusards VANNETAIS de prendre un peu d’oxygène en montant d’un cran leur pression, sans pour autant être dangereux pour LA BOUILLE. Revenu à 11 sur le terrain, la TA allait en profiter, suite à une nouvelle offensive, en obtenant un coup franc, côté droit à 25 mètres en angle. Entre R. MAUGAIN et P. MARQUES, c’est le dernier nommé, d’une magistrale frappe brossée qui s’en viendra transformer ce coup franc en lucarne (33^ème) Les sangliers venaient de faire le plus dur pour faire douter leur adversaire, du moins jusqu’à la mi-temps.

Si on eut pu croire à un relâchement des Sinagots en seconde mi-temps, il n’en sera rien, et au contraire leur redoutable frappe offensive pénétra beaucoup plus sérieusement dans la surface TAÏSTE. Le remarquable travail défensif de T. BELLIER à la récupération, surtout exemplaire durant le carton « monacal » (10mns sur le banc) pris par son compère M. LE ROUX, et la charnière centrale JULES – POTHET bloquèrent toute tentative dangereuse, si bien que LA BOUILLE, malgré la poussée adverse n’était guère mis en danger sinon dans les dix dernières minutes notamment par les anciens Vannetais J. HENRY et M PERSON.  Il n’en demeure pas moins que si le carton blanc ne modifia pas le score, il eut pour son côté néfaste de redonner confiance aux blancs qui sortirent davantage de leur zone tout au long de cette 2^ème mi-temps, laissant longtemps planer la possible arrivée d’une égalisation, notamment sur une main pouvant porter à discussion dans la surface. Malgré plusieurs corners, dont trois consécutifs, quelques coups de pieds arrêtés, la digue des sangliers ne céda en rien en sortant des ballons de plus en plus brûlants. De cette seconde mi-temps, on retiendra pour la TA une frappe de R. MAUGAIN déviée en corner (66^ème), une tête au-dessus de N. AHAMADA sur le corner (67^ème) une tentative d’E. LAMIRE (87^ème), et surtout le contre rapidement mené qui en trois passes plaçait E. LAMIRE en position idéale voire immanquable pour doubler le score, mais hélas la frappe passait à côté (90+3).

Outre de continuer la série sans défaite, le match de ce samedi, face une très belle équipe, qui en fera souffrir bon nombre, la TA continue de dégager sérénité et solidité, portée par un état d’esprit sans doute plein de fierté, mais sans aucun orgueil déplacé, en toute simplicité, sans se croire pour autant au-dessus de la mêlée. Chaque match est une aventure, s’il y a des certitudes écrites dans la durée, il n’y a jamais rien d’acquis et dès samedi prochain, à PLOËRMEL, tout devra se réécrire sur 90mns avec la même envie et le même plaisir de jouer ensemble. Si Pierre MARQUES a laissé sceller son éclosion et son départ par le but majestueux de la victoire, inscrivons le tout pleinement comme étant un symbole de relai et de continuité que ses coéquipiers auront à cœur de faire perdurer jusqu’à son retour en février.