Coupe de France: « Plus que les yeux pour pleurer »

Il nous est souvent arrivé de le dire, Mme la Coupe de France ne s’offre jamais à ceux qui ne la respectent pas. Tous ces petits clubs qui éliminent les gros, c’est parce que quand ils rentrent sur le terrain, ils oublient d’être poucet, ils revêtent leur habit de guerrier, et ils vendent très cher leur peau, de la 1^ère à la dernière minute en faisant fi de la supériorité intrinsèque de leur adversaire. D’ailleurs très peu de résultats ne sont obtenus dans la 1^ère heure de jeu. Eh bien nos sangliers, en se présentant comme des agneaux offerts en sacrifice, en ont été indignes durant toute la première mi-temps. Ils auront été les simples spectateurs de leur défaite. Plutôt que mettre en place les fondements d’une victoire, ils ont eux même creusé le trou de leur élimination en regardant jouer leur adversaire.

Et pourtant tout avait été dit en causerie sur ce qui pouvait se passer, ce qu’il fallait faire, et surtout ne pas faire pour tomber dans la gueule du loup, Ils avaient le choix, et ils ont choisi le mauvais. Pendant 45mns, là où il ne fallait pas prendre de but, ils ont fait exactement ce qu’il ne fallait pas faire, face à une équipe qui n’en demandait pas plus. dans son jeu de transitions rapides.

US FOUGERES 2 – 1 TA RENNES

but pour FOUGERES : M. MARTIN (4ème); Y. ATHEBA ( 33ème)

pour la TA: A. POISSONNEAU (60ème)

 Après avoir déjà perdu deux ballons en relance au milieu, là où justement il ne fallait pas les perdre, dès là 4^ème mn, le troisième était le bon pour FOUGERES, par un doublement de passe, sur le côté gauche qui permettait à ZAKHARYAN de déborder sur la ligne de corner et transmettre un caviar à Martin pour ouvrir le score. Plutôt que de se révolter, si ce n’est un centre de V. SORIN pour une tête piquée d’A. POISSONNEAU, bien stoppée par HAMELIN (6^ème), la TA allait continuer à s’enliser, ne prenant pas les premiers ballons et laissant son adversaire se jouer de leurs déchets pour prendre à leur compte cette première mi -temps par des remontées de balle rapides par ATHEBA, un danger constant. De grosses défaillances dans l’approche technique, un manque de concentration et de cohésion, et surtout l’indispensable, une absence réelle d’engagement ne laissaient guère espérer un renversement de situation, face à une équipe qui en voulait beaucoup plus, sans pour autant être excessivement dangereuse pour A. BOUILLENNEC. On ne retiendra qu’un corner pour la TA, dévié vers le second poteau où la tête de M. POTHET au-dessus, dans un angle fermé, ne pouvait aucunement surprendre HAMELIN. C’était vraiment peu sur une mi-temps, mais tout n’aurait pas été irréversible si un nouveau ballon perdu au milieu, mettait à nouveau le feu dans la défense conduisant M. POTHET à faire une faute près du poteau de corner. Sur le coup franc, ATHEBA, libre de tout marquage, seul au premier poteau, arrivait à placer une tête plongeante victorieuse, reflétant, à elle seule, la parfaite image de la somnolence TAÏSTE(33^ème) . Avec deux buts d’écart à la mi-temps, la tâche semblait donc désormais devenue extrêmement compliquée pour espérer renverser la partie.

Et pourtant, en changeant de système de jeu, en passant en 4-4-2 au lieu du 4-1 4-1, et surtout en faisant rentrer. A. CAROFF, et A. AHAMADA, les mouche allaient totalement changer de coche en seconde mi-temps. Les Fougerais allaient vivre cette seconde période sur le reculoir, et finie pour eux, la belle quiétude défensive. Prenant le jeu à leur compte, faisant enfin preuve de vaillance, de gnaque et de générosité, la TA  allait passer la grande partie de ces 45 dernières minutes dans la moitié adverse. Certes, A. BOUILLENNEC eut à s’employer sur quelques contres, mais c’est HAMELIN qui allait être davantage sous le feu TAÏSTE. Une première reprise d’A. POISSONNEAU était stoppée (60^ème), mais la seconde, sur un centre d’A. AHAMADA, il ramenait le score à 2-1 (64^ème). Tout pouvait encore arriver dans la dernière demi-heure, A. CAROFF, par sa hargne et sa vitalité semait le trouble dans l’arrière défense aux abois, et un coup franc d’A.POISSONNEAU, frôlait l’arête de la transversale à la 66^ème. La TA allait pousser jusqu’au bout pour tenter de revenir, mais sans succès. Elle avait pris les habits de lumière de la Coupe de France avec 45 mns de retard et ça ne pardonne dans cette compétition.

Si on doit retenir du positif, c’est qu’on aura pu voir sur une mi-temps que FOUGERES, actuel leader en championnat, était largement à notre portée, si bien sûr, on avait su mettre les ingrédients sauvageons, en étant de vrais sangliers, et non pas en restant les gentils de la classe enfilant de simples ballerines pour ne pas abimer la pelouse.

 Maintenant place au championnat avec la venue de LANNION samedi prochain à Salengro.